[ W3Québec ] Synthèse des débats au sein du W3Qc, 2003
J’aimerais que ce document serve d’amorce à une discussion et nous permette de se fixer autour de méthodes/thèmes/actions/sujets précis, dans le but d’arriver à provoquer (selon un point de vue de rédacteur technique) la documentation de nos travaux.
Avant d’aller plus loin : pause réflexion
Beaucoup de discussions ont eu lieu dans les dernières semaines. Beaucoup de gens s’y sont joints et plus encore participent en sourdine. Les objectifs demeurent les mêmes qu’aux premières heures du projet, mais le nombre de moyens et d’activités proposées a décuplé. D’excellentes idées et arguments apparaissent, d’autres perdent de l’ardeur. J’ai vu toute sorte de sujets tous très pertinents voir le jour, allant de recettes techniques à des considérations socio-culturelles et futurologiques.
Je milite en faveur d’un petit temps d’arrêt pour établir un véritable plan d’action, basé sur les suggestions avancées à ce jour. En appliquant la règle du 80/20, nous allons minimiser le temps de conception et de mise en place des fondations du projet W3Québec. Tout le monde est conscient que seules les équipes bien organisées réussissent sans souffrances. Visons à être de celles-là en nous donnant les moyens de bien prendre notre envol.
À travers un prisme un peu biaisé, celui de ne regarder que ce qui se disait sur la liste pour en arriver à organiser notre contenu de manière à ce que tout ça fonctionne, je me suis penché sur les sujets de nos discussions et des décisions prises à ce jour. On constate qu’elles sont d’intérêts variées autour de nombreux sujets, qu’elles suggèrent des modes d’action variés, ont des tendances et des visions différentes. Ma première intuition a été de ré-établir précisément notre volonté collective et comment il faut mettre le tout en branle en gardant résolument le cap vers nos objectifs.
Notre volonté d’action découle de notre mission
« Le W3Qc à pour mission de promouvoir et d’éduquer la communauté des développeurs et décideurs du Web et recueillir les contributions de la communauté à cet effet d’une part, tout en éduquant les clients des agences Web d’autres part afin de les aider à prendre conscience de leurs besoins en terme d’interopérabilité et de pérennité des projets contractés. »
Suggestion de rajout parce qu’on a oublié d’aborder l’aspect des standards : Le W3Qc croit que l’interopérabilité et la pérénité des projets passent par l’utilisation respectueuse des standards du W3C.
Je vous laisse le soin de relire les listes de suggestions d’actions pour montrer que si chacune d’elle cadre avec les objectifs de prise de conscience, d’éducation et de contribution à l’utilisation respectueuse des standards par les clients, développeurs et décideurs du Web, toutes ensembles elles explosent en tout sens. Je fais donc un bref résumé des tendances à ce jour :
Une volonté : Faire respecter les standards par tous les acteurs du Web de notre contexte. Notre contexte : Le Québec égalitaire-démocratique francophone et pluriculturel. Quatre actions principales : Ces quatres actions synthétisent les suggestions d’actions faites durant les deux dernières réunions :
- Convaincre, faire prendre conscience, évangéliser;
- Informer, renseigner, éduquer ;
- Aider, entraider, contribuer ;
- Susciter et animer les discussions.
Deux orientations principales : Ces orientations ont été discutées lors de la deuxième rencontre (le 6 février 2003) :
- Communication (accessibilité, interopérabilité, portabilité) ;
- Technologique (pérénité, développement, travail de terrain).
Format général de nos publications (à titre suggestif)
Je soumet humblement, inspiré en cela de ma propre synthèse, que la somme de nos idées tend vers une sorte de « magazine » avec plusieurs sections de courrier du lecteur selon le sujet.
W3Qc pourrait être un e-zine et un centre d’information (pas seulement un type de blogue), où l’on introduit et l’on présente les travaux des membres sur d’autres plate-formes conjointes comme OpenWeb, Pompage, etc. On pourrait également y présenter des travaux originaux comme la fédération des efforts autour des spécifications XHTML2.0 et CSS-3 par exemple. Une certaine indépendance est de mise, à la fois des grandes instances et des allumeurs de feux réactionnaires. Nous devrions conserver à l’esprot la fédération des efforts de toute la communauté québécoise, dans son aspect francophone et pluriculturel, en jetant des ponts internationaux, atterissants partout dans le monde.
L’important c’est d’arriver, par nos actions et notre discours, à convaincre cette même communauté d’adopter les standards et d’en faire la promotion.
Je suggère fortement que plutôt que de se lancer tous dans la conception d’un site Web, nous déteminions préalablement l’élaboration du contenu et que nous établissions tous ce que sera notre contribution quant à cet éventuel contenu. Il faudrait établir une série d’initiatives et signer nos noms devant celles auxquelles nous souhaitons nous impliquer et que nous les regroupions selon trois ou quatre actions/thèmes bien précis afin de donner une première direction à W3Qc.
Je suggère par ailleurs de consulter le résumé de la deuxième rencontre pour une suggestion d’organisation de travail.
Conséquences par rapport aux traitements à apporter à l’information
Il devrait donc y avoir de l’écriture, de la révision et de la traduction, de la révision de la traduction avec un mécanisme quelconque de relecture et de publication (ré-révision, approbation, publication dans au moins deux langues). Il se peut même que l’on veuille, pour des raisons de composition de textes provenant de plusieurs auteurs, réutiliser textes et/ou fragments de texte pour former de nouvelles entités tout en sachant ce qui a été réutilisé. Et il sera nécessaire de référencer proprement autant les produits finis et ceux qui le sont moins, afin de garder un œil ouvert sur le déroulement de ces initiatives.
Ce qui introduit donc plusieurs niveaux de traitement et de versionnage de l’information :
- Rédaction (authoring)
- Révision et relecture
- Traduction en plusieurs langues
- Révision SME en plusieurs langues
- Publication en plusieurs langues et plusieurs formats
Conséquences par rapport à une certaine géopolitique
Disons le tout de suite, au Québec, ça coûte plus cher qu’en Inde, mais il y a plus d’espace et on est aussi cool. Durant les rencontres, on a souvent fait mention de l’importance de véritablement traverser les cultures de l’île de Montréal mais aussi du reste du Québec. Des antennes régionales doivent être formées et être animées avec le temps, afin de créer des cellules régionales du mouvement provincial. Des antennes communautaires sont nécessaires, par exemple des associations de personnes handicapées devraient avoir le moyen de parler et de faire valoir le point de vu et de nous appuyer par la bande.
Des choix douleureux devront être faits quant au support de vieux fureteurs ou de fureteurs majoritaires, il se pourrait que nous ayons à prendre position pour ou contre certains d’entre eux. Nous devons donc nous entendre sur la façon dont notre politique éditioriale sera appliquée et surtout que sera-t-elle, notamment au niveau des formats ouverts ou propriétaires. Je suis d’avis qu’il vaille mieux s’entendre tout de suite sur ces sujets et bâtir notre approche sur ces ententes.
Premières conclusions pratiques
Le back-end et l’architecture doivent être multilingues en pensant aux ponts que nous devrions jeter à travers le monde. Si un partenaire potentiel nous offre éventuellement de traduire les contenus dans une troisième ou une septième langue, il faudrait que notre structure soit assez souple pour le permettre.
D’autres considérations, relatives au classement de l’information nécessitent quelques réflexions, il apparaît nécessaire de donner l’exemple. Les solutions les plus simples sont toujours les meilleures. Je propose la création de quelques répertoires et que l’on s’entende sur une nomenclature préliminaire pour les noms de fichiers. Cela aidera notamment à la mise en place des premières ébauches de documents.
L’accessibilité est non seulement un sujet mais également une priorité. Nous devons nous mêmes nous mettre au même niveau que ce nous demandons aux autres, donner l’exemple, être irréprochables. Nous avons déjà une question à ce propos sur la liste, il faut que notre site soit accessible en tout point.
L’ergonomie : une des raisons pour lesquelles les standards doivent être utilisés. Ce sont souvent les critères ergonomiques qui nous font choisir de faire des sites accessibles, facilement navigables où l’on retrouve facilement une information universellement disponible et consommable sur le moment, tout aussi facilement.
Ébauche de solution
À cause du nombre de traitement et des objectifs d’ergonomie, d’accessibilité et des considérations linguistico-culturelles, nous devrons nous mettre au single sourcing et à la publication multicanal. Je suggère fortement que puisque le XML est d’abord et avant tout une technologie documentaire et que plus on est proche du XML natif et stable moins on a de problèmes, nous devrions publier sur le serveur du XHTML strict (1.0 ou 1.1) avec CSS-2 par l’intermédiaire de transformations xml des documents que nous créérons/révisirerons/traduirons en xml fussent-ils « storés et parsés » dans une base de données et un engin approprié.
Je suggère fortement que les contenus soient en XML validé pour tous de manière à avoir une seule série de traitements de l’information validée pour tous. Les traitements XSLT étant capables de produire une version PDF en anglais ou une autre en XHTML strict version française, les produits et solutions existent, elles sont gratuites et ont subis l’épreuve du temps, on pense immédiatement à DOCBOOK, mais il y a aussi DITA. Coder en XML validé devrait être facile puisque nous connaissons presque tous le HTML standard.
Avantages de cette solution
- Multiple entry – multiple ouput (réutilisation des contenus et publication multicanaux (PDF, XHTML, RTF, SVG, braille, etc.)
- Traitements des formats sur serveur (Saxon, xt, xalan, etc.)
- Traitements logiques sur serveur (php, perl, python, asp, etc.)
- Compatible multiplateforme
- Feuilles de styles et transformations existantes
- Prix : gratuit
- Garantie standard = 100%
- API vers à peu près tous les langages de programmation (pour des traitements plus évolués)
- Standardisation de la forme des contenus facilitée (validation DTD ou schéma)
- On maintient une sémantique bien précise de la source à la publication
- On garde conjoint et solidaire les contenus et les versions de langues
- Conservation sur base de données ou en mode natif (scalability)
- Avantage de l’autorité et on est prêt à suivre les changements, passer à xhtml2.0 et CSS-3 sera plus facile, aucun changement n’est effectué à la source seul le traitement change…
Si on prend avantage de la modularité maintenant on va être gagnants plus tard.
Considérations pratiques vis-à-vis de la maquette et de la navigation
À cause du nombre de sujets, il semble qu’il sera très difficile de faire un classement « par sujets » qui présente autant d’information (une rubrique pour chaque technologie en x, l’accessibilité, etc.) sans compter que le focus ou les intérêts peuvent changer. Je suggère de classer tous les sujets selon deux principes :
Nous avons besoin d’une navigation simplifiée, en théorie, il n’y aurait que cinq liens dans la page de départ, ils permetteraient d’accéder aux sections : tâche, référence, concept, discussion, nous (contexte), ce que nous pensons et faisons (respecter les standards).
En pratique, il faut ajouter les services (style switcher, site map, engin de recherche, copyright et al, langue contact, etc.) – auquel cas une barre d’outils ferait très bien l’affaire.
- Qu’ils traitent de communication, de technologie ou de nous en tant que groupe;
- Qu’ils traitent de ces sujets selon leur intention (aider, faire connaitre, convaincre ou susciter les discussion)
Dans chaque section, on est à un clic d’un article ou d’une entrée de blogue et on ne présente jamais plus de quatre choix.
Considérations sur le style
Je soumet fortement aussi de ne pas utiliser tout de suite le modèle trois colonnes qui nous enfermerait dans un style précis trop « style-genre-comme CSS-2 » ou encore doit être congruent avec nos actions au nombre de quatre selon moi. Je suggère le format du résumé de rencontre tel qu’il se présente pour l’instant avec une table des matières en introduction pour atteindre les différentes sections des documents.
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David Tremblay24 avril 2003 [ W3Québec ]révisé par Denis Boudreau
27 avril 2003 [ W3Québec ]