w3qc.org

w3qc.org

Éléments requis à un plan de cours clair et complet – W3QCwiki

Rédiger un plan de cours clair et complet n’est pas un exercice de tout repos. Le présent guide est offert aux formateurs et futurs formateurs du W3Québec dans le but de les y aider.

Au fil du temps et des discussions, il faudra en arriver à un consensus touchant le nombre, la nature et l’ordre des éléments qui devraient se retrouver dans tous nos plans de cours.

Pour l’instant, il n’est pas du tout question d’imposer un schéma de cours uniforme, mais de susciter le travail de réflexion et de collaboration préalable à l’émergeance d’un tel outil. Chacun est donc appelé à apporter sa contribution.

Énumération des éléments

Un bon plan de cours me semble devoir comporter les éléments suivants, qu’il faut s’astreindre à rédiger avec le plus de précision et de clarté possible. Souvenez-vous: il n’y a d’idée claire que formulée.

  • Titre
  • Descriptif
  • Aperçu du contenu
  • Clientèle cible
  • Préalables
  • But
  • Objectifs
  • Formule pédagogique
  • Évaluation
  • Médiagraphie
  • Renseignements utiles
  • Ordonnance de la matière

Présentation détaillée des éléments

Titre

C’est le tout premier élément d’un plan de cours. Le premier dans l’ordre de la connaissance, puisque c’est celui qu’on lit d’abord, mais aussi dans l’ordre hiérarchique, puisqu’il doit virtuellement contenir et commander tout ce qui sera développé ensuite.

Aussi un bon titre se doit d’être court, clair, vendeur et incisif, tout en circonscrivant le sujet sans recourir à des mots ou à des expressions trop techniques. Bref, jouer sur les cordes sensibles tout en étant le plus objectif possible; ce qui n’est pas une mince affaire.

Habituellement, le titre se présente sous la forme d’une phrase nominale (exempte de verbe conjugué) ou d’une phrase interrogative directe ou indirecte. Par exemple:

  • Atelier de formation de base sur l’accessibilité Web (phrase nominale)
  • Peut-on encore créer des sites pour un navigateur particulier? (interrogative directe)
  • Pourquoi et comment utiliser la technologie des feuilles de style (interrogative indirecte)

Descriptif

Ici, on présente le cours d’une manière plus élaborée en 2, 3 ou 4 paragraphes courts et bien ciblés.

Le but est de faire ressortir la nécessité, l’actualité, la pertinence ou l’urgence du cours et les bénéfices qu’on peut en retirer.

Aperçu du contenu

On s’en tiendra ici aux principales articulations du cours. Deux, trois ou quatre grands axes, pas plus.

L’idée est de mettre l’eau à la bouche en s’en tenant au contenu objectif et en évitant le plus possible le recours à un langage de type marketing.

Clientèle cible

Il s’agit essentiellement de préciser à qui le cours s’adresse; de dresser l’inventaire ou le profil type des personnes visées en nommant leurs champs de compétences propres, ainsi que les questionnements ou les motivations qui les animent.

Préalables

Il s’agit ici d’énumérer les savoirs et savoirs-faire qu’il est indispensable aux participants de posséder avant de s’inscrire.

Cet exercice, plus difficile qu’il n’y paraît, oblige le formateur à être au clair avec les connaissances qu’il supposera acquises et sur lesquelles il entend s’appuyer pour présenter son contenu.

C’est le paragraphe qui permettra au client potentiel de déterminer s’il a le bagage de connaissances requis pour suivre la session avec profit… et auquel il sera utile de le renvoyer poliment lorsque ses questions risquent de ralentir le groupe.

But

Il s’agit de dire ici ce que vous désirez faire avec vos participants, ce à quoi vous voulez en arriver avec eux. Et il faut viser à exprimer cette intention générale en une seule phrase.

Puisque le but présente un idéal à atteindre, il est souvent impossible à mesurer ou à contrôler dans les tests et examens. N’empêche qu’il faut un but et qu’il faut être au clair avec lui dès le point de départ, car il en va de la perspective du cours, de son niveau et de son unité.

On ne livrera pas le même contenu en effet si on vise à introduire au HTML ou si on vise à former des virtuoses du balisage sémantique.

Concrètement, on introduira le but en disant, par exemple: «Le but de ce cours est de…», «Ce cours vise à…, ambitionne…» ou quelque chose du genre. La suite de la phrase gagnera à commencer par un verbe d’action à l’infinitif comme mener, conduire, expérimenter, initier, introduire, habiliter, outiller, analyser, etc.

Objectifs

Les objectifs s’adressent aux participants et veulent préciser dès le point de départ les apprentissages que vous entendez leur faire faire.

Contrairement au but, qui doit être unique, les objectifs se veulent multiples et variés. Idéalement, ceux-ci doivent être en nombre au moins égal aux grandes articulations d’un cours.

Un bon objectif doit être clair, précis et, surtout, mesurable. Règle générale, plus un objectif est clairement exprimé au départ, plus il sera facile de voir dans quelle mesure il a été atteint.

On formule un objectif en le faisant commencer par un verbe à l’infinitif, éventuellement précédé ou suivi d’un adverbe.

Les objectifs se laissent facilement diviser en deux groupes, selon qu’ils arrivent au terme du cours lui-même ou à la fin d’une de ses parties.

Pour s’aider à formuler ses objectifs, le formateur aura avantage à faire précéder leur énumération d’une phrase introductive du genre: «À la fin de ce cours, de ce chapitre, ou de cette section, le participant devrait être en mesure de…, mieux habilité à…, plus conscient de…» ou quelque chose du genre.

Soulignons enfin qu’il y a une correspondance étroite entre les objectifs d’un cours et ce qu’il s’agit d’évaluer quand vient le temps des tests et des examens. En conséquence, plus un formateur est au clair avec les objectifs de son cours, plus il lui sera facile de concevoir ses questions d’examen.

Formule pédagogique

Même non exhaustive, la liste des formes qu’un cours peut prendre est assez impression­nante et il s’agit, au fond, d’opérer un choix en fonction des objectifs à atteindre: enseignement magistral, exposé-conférence, tutorat, étude de cas, panel, ateliers pratiques, etc.

Il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de la forme habituelle ou principale selon laquelle le cours va se dérouler et non pas de la formule unique ou exclusive qui sera utilisée.

Évaluation

Essentiellement, il s’agit d’un instrument de mesure servant à déterminer jusqu’où le but et les objectifs initiaux ont été atteints ou manqués.

Outre le lieu, l’heure, la date et la durée, il faut prévoir la documentation permise, les critères en fonction desquels la correction sera faite, le mode et le type d’examen (oral ou écrit, avec des vrai ou faux, des prases à compléter, des questions à développement, des choix multiple, etc.), la matière couverte, le nombre total de questions et l’importance relative accordée à chacune.

Normalement, chaque question doit mesurer un des objectifs initialement annoncés et avoir autant d’importance que lui par rapport à l’ensemble du cours.

Toute démarche d’évaluation s’inscrit à l’intérieur d’une politique claire relative au mode d’expression de la note (valeur numérique ou littérale), au barème servant à l’interpréter (excellent, bon, mauvais, etc.), à la note de passage requise, aux possibilités de reprise en cas d’échec et aux conditions à satisfaire pour l’obtention du certificat ou de l’attestation de cours.

Il va de soi qu’une telle politique devra faire l’objet d’un consensus et être la même pour tous.

Médiagraphie

On distinguera avantageusement la documentation disponible en ligne de celle qui ne l’est pas, ainsi que le format sous lequel la ressource en question se présente (écrit, image, son, animation vidéo, présentation, etc.).

Une suite de liens pointant vers des ressources en ligne aura plus de chance d’être consultée si elle est courte et assortie d’un commentaire d’appréciation personnelle (documentation officielle, blogue incontournable, forum de discussion très animé, etc.).

Renseignements utiles

C’est le lieu où il est possible de formuler des consignes pratiques (emplacement des toilettes ou de la cafétériat, usage de nourriture ou de boisson, etc.) et de dire comment on compte organiser l’emploi du temps (horaire de la journée, nombre, heure et durée des pauses, etc.) et de l’espace (disposition du mobilier, etc.).

Ordonnance de la matière

Comme son appellation le donne à entendre, le formateur entend ici présenter les grandes articulations de son cours. On y trouve habituellement une introduction, suivie d’un certain nombre de chapitres et d’une conclusion. Puisqu’il s’agit d’un plan qu’on se propose de suivre et auquel tous se référeront constamment par la suite, mieux vaut s’assurer qu’il soit bien fait.

Pour ce faire:

  • il faut délimiter soigneusement son sujet et s’en tenir à lui en évitant les digressions et les a parte
  • il faut présenter des divisions et subdivisions claires et précises, en assez grand nombre, mais pas trop et en veillant à l’équilibre des parties
    • les éléments d’un même niveau de division:
      • doivent s’exclure mutuellement et s’opposer les uns aux autres suivant un même point de vue
      • doivent être énumérés suivant un ordre facile à comprendre et qui fasse sentir la progression ou l’exhaustivité
    • peu importe que cet ordre soit chronologique, pédagogique, dialectique, thématique ou autre, l’important:
      • c’est qu’il y en ait un
      • que ce soit toujours le même à l’intérieur d’un même niveau de division
      • et qu’il soit facile à comprendre
  • il faut enfin surveiller l’uniformité et la clarté de la terminologie, en évitant autant que possible les expressions étrangères ainsi que les mots techniques ou ambigus