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Le web 2.0, promesses et enjeux

  • Le web 2.0 est un thème « polémique »
  • Il n’y a pas de vérité définitive sur le sujet
  • Les avis divergent selon les intervenants
  • Cette présentation se veut donc une présentation et un éclairage personnel sur le sujet

Qu’est-ce que le web 2.0 ?

  • Difficile de répondre à cette question
  • Le terme a été inventé en 2004 par Dale Dougherty de la société O’Reilly_Media
  • Le fait de mettre un mot sur un phénomène aussi vague et hétérogène a généré une avalanche de réactions
  • Pour les plus enthousiastes, c’est une révolution qui place l’utilisateur au cœur du web
  • Pour les plus sceptiques c’est une vaste escroquerie marketing réexploitant des technologies vieilles de 5 ans

Qu’est-ce que le web 2.0 n’est pas ?

  • ce n’est pas une norme établie par un organisme tel que le W3C ou l’IETF
  • ce n’est pas un label décerné selon des critères précis par un organisme
  • ce n’est pas une méthode de travail dont les grands principes seraient définis (comme l’approche MVC en programmation par exemple)

Etant donné qu’il n’y a pas de définition officielle, on ne peut pour le moment se baser que sur les exemples qui ont vu le jour jusqu’à présent.

La comparaison entre les applications web 2.0 et celles qu’elles sont censées remplacer devrait vous permettre de cerner les avancées du 2.0.

Quelques exemples d’applications web 2.0

  • De grandes avancées en termes d’ergonomie : fluidité, défilement, zoom, carte satellite, etc.

  • Système collaboratif de gestion de favoris en ligne. Possibilité de publication sur son weblog, de syndication, d’importation/exportation.

  • Ergonomie très améliorée, intégration des flux de syndication, exploitation d’API tierces, etc.

  • Le contenu est créé et auto-régulé par les utilisateurs. Les mises à jour se font en temps réel.

  • flickr, gmail, technorati, backpack, youtube, pandora, writely, odeo, meebo, zlio, etc.

A l’aune des exemples que nous avons vus, nous pouvons dégager quelques grandes tendances des sites web 2.0 :

  • des interfaces plus riches, plus ergonomiques, plus fluides (drag’n’drop, rafraîchissement ciblé de la page)
  • le développement d’une approche collaborative (par le biais des wikis ou du développement des commentaires des visiteurs)
  • l’utilisation de standards du web (XHTML, CSS, RSS, ATOM, etc.)
  • la multiplication des API (réexploitation du contenu de son site par d’autres sites)

A noter que ces caractéristiques ne sont ni obligatoires, ni exclusives.

Les enjeux économiques

  • des modèles économiques quasi-inexistants pour le moment
  • et pourtant, un début de bulle spéculative qui se forme (rachat de start-ups par Yahoo, Google, Microsoft)
  • des coûts de développement aléatoires (compétences nouvelles et rares, nécessité de développer 2 versions, une 2.0 et une dégradée et accessible 1.0)
  • des coûts qui peuvent devenir exponentiels (bande passante phagocytée par la mise à disposition d’une API)

Les enjeux sociologiques

  • en prenant le concept du web 2.0 au sens large (blogs, wikis, site collaboratifs), une dimension sociale apparaît. Elle matérialise une vieille utopie du web : du contenu disponible en lecture/écriture
  • des questionnements naissants sur les atteintes possibles à la vie privée

    • Les utilisateurs fournissent les données (qui appartiennent ensuite à la compagnie).
    • Les utilisateurs fournissent les métadonnées (qui appartiennent ensuite à la compagnie).
    • Les utilisateurs construisent l’application (qui appartient ensuite à la compagnie).
    • Les utilisateurs payent la compagnie continuellement pour avoir le droit d’utiliser l’application qu’ils ont construit pour accéder et manipuler les données qu’ils ont fournit.
    • Source : Edward Bilodeau
  • la question de la crédibilité des informations (influence de la blogosphère, exactitude des informations sur Wikipedia)

La plupart des applications web 2.0 remettent en cause des principes fondamentaux d’Internet

  • l’URL de l’application web reste toujours la même puisque la page ne se rafraîchit pas (problème pour les favoris, pour les envois à un ami, et ce, malgré des palliatifs)
  • les boutons « précédent » et « suivant » du navigateur diffèrent de leur comportement normal pour l’utilisateur
  • l’utilisation abusive du javascript empêche le bon référencement du site et de son contenu

En fait, on rencontre les mêmes problèmes que les applications en Flash (quelle valeur ajoutée, d’ailleurs ?)

Les enjeux techniques

  • des difficultés de développement liées à l’absence de framework durablement installé
  • un langage de base, le javascript, que chacun utilise selon ses propres habitudes (en « objet », en procédural) entraînant une maintenance coûteuse et incertaine
  • l’apparition d’un tag soup d’un nouveau genre (balises à foison, etc.)

Pour tenter d’y voir plus clair dans tout ceci, on peut tenter de différencier 2 types d’applications du web 2.0

En désactivant Javascript sur son navigateur, on se rend bien compte que les applications de la deuxième catégorie rencontrent les problèmes cités précédemment.

En voulant faire du navigateur une plate-forme concurrente des applications de bureau traditionnelles, le web 2.0 met peut-être la charrue avant les bœufs.

En effet, le web 2.0 se donne comme objectif ultime de passer d’une logique de document à celle d’application web. Cela n’a rien d’anodin. On utilise les mêmes technologies (XHTML, CSS, DOM, JS) mais on est dans une logique complètement différente de l’esprit d’origine dans lequel elles ont été conçues.

Le web 2.0 tel qu’on le connaît aujourd’hui pourrait donc n’être qu’un période de transition, avec des technologies et des usages immatures.

Le « vrai » web 2.0 verra-t-il le jour avec des technologies comme XUL, XAML ou autres ?

Une pelote de liens pour aller plus loin

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